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Rencontre avec Solenne, Chargée de partenariats chez « Les Mains pour le dire »

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Bonjour chers lecteurs, aujourd’hui nous poursuivons notre lancée sur la mise en avant de l’action sociale avec une association très tournée vers l’humain et la mixité. Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Solenne, chargée de partenariats en service civique chez “Les Mains pour le dire ». Retrouvez sans plus tarder, la résultante de cet interview ci-dessous.

Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter s’il vous plaît ?

Bonjour, je suis Solenne, Chargée de partenariats en service civique chez “Les mains pour le dire” depuis Novembre 2020. Pour la petite anecdote, j’ai déjà été bénévole pour Solinum auparavant. J’avais travaillé sur une cartographie solidaire en Décembre pour la ville de Bordeaux !

Pourquoi avez-vous choisi de vous mobiliser en faveur de l’action sociale ?

Alors me concernant, ça fait depuis le collège que je suis bénévole avec plusieurs associations. Sinon j’ai un parcours d’école de commerce qui ne m’a pas déplu mais j’avais quand même l’impression qu’il me manquait quelque chose, je ressentais vraiment un manque dans le côté social. 

J’avais ce côté social quand j’étais bénévole et du coup j’avais envie de le pousser un peu plus et c’est pour cela que je me suis engagée en tant que service civique pour voir si ça me plaisait vraiment ou pas et mettre un premier pied dans l’associatif.

Pouvez-vous décrire votre association et vos projets ?

L’association “Les Mains pour le dire” est une association qui a pour but de créer des espaces de rencontres afin de valoriser la place de chacun dans notre société. Elle agit en faveur de la petite enfance et de l’enfance confrontées à des troubles ou des handicaps, majoritairement des troubles de langages.

Notre but est d’essayer de faire tomber les barrières de la différence, en mettant beaucoup en avant la langue des signes comme un outil de communication et de mixité. Grâce à la langue des signes, l’association apporte un langage commun qui nivelle les différences de manière ludique.

C’est une approche assez innovante et unique, on est une association soutenue par des supports institutionnels tels que la Mairie de Bordeaux, la CAF etc..

L’association propose différentes actions. 

Premièrement, il y a l’action des permanences, tous les Mercredi on propose des permanences pour aider de façon concrète les gens en situation de handicap en les aidant pour tous leurs dossiers type NDPH, dossiers de caisse d’allocations familiales/scolaires ou d’orientation..

Après nous avons un autre projet que malheureusement nous ne faisons plus trop du fait de la situation sanitaire mais nous proposions le Musée solidaire qui permettait un moment de répis pour les aidants parents lors d’une visite d’un musée ou les aidants parents vont faire leur visite de leur côté et nous, nous allons nous charger d’accueillir les enfants afin de leur faire une visite de manière plus ludique. Cela permet de donner un peu de repos pour les parents et nous de créer du lien avec ces enfants en situation de handicap.

Ensuite nous proposons aussi des spectacles en langue des signes pour initier la langue des signes aux enfants. Le but est qu’ils puissent s’approprier quelques signes.

Et en ce moment, nous faisons majoritairement des ateliers notamment dans les écoles maternelles, collèges, lycées et périscolaire. 

Nous faisons aussi des formations pour les professionnels, particulièrement pour les professionnels en crèche ou des entreprises qui désirent se former par rapport à leurs employés et se sensibiliser à la langue des signes.

Sur quel(s) territoire(s) êtes-vous actifs ?

Nous sommes à Bordeaux, donc principalement en région Aquitaine.

Quel a été votre plus grand défi jusque là ?

Etant donné que moi je suis présente dans l’association que depuis Novembre, ça va être compliqué pour moi d’avoir une vision d’ensemble mais le plus compliqué en ce moment je dirais c’est de pouvoir maintenir un lien et continuer à sensibiliser le plus grand nombre de personnes sur la langue des signes qui contrairement à ce que l’on pense n’est pas utilisé que pour les malentendants mais qu’elle peut être utile pour plein d’autres personnes en situation de handicap.

En fait, l’association a été créée par une jeune maman qui a eu un enfant en situation de handicap et qui ne pouvait pas communiquer avec lui et donc elle a voulu le faire avec la langue des signes et a réussi. 

C’est donc cela qui l’a fortement incité à sensibiliser les gens par rapport à ce moyen de communication qui peut aider bon nombre de personnes.

Quel a été votre moment le plus marquant dans l’action sociale pour le moment selon vous ?

Nous avons de plus en plus de projets en intervention dans les écoles. 

Moi, le milieu de l’enseignement je n’y étais pas du tout formé mais c’est très gratifiant de faire de la sensibilisation dans cet écosystème.

Actuellement, on est sur un gros projet dans un lycée avec des élèves qui sont un peu en décrochage scolaire. On va faire un gros clip en langue des signes pour sensibiliser toujours plus par rapport à ça et faire un gros projet avec eux.

Par ailleurs, il y a un projet inter-quartiers sur lequel je travaille actuellement. Le concept est de travailler avec différentes associations pour permettre à différents enfants de quartiers dits prioritaires de découvrir ensemble une nouvelle façon de parler et en ce qui nous concerne c’est évidemment avec la langue des signes. Mais ce qui est intéressant, c’est de pouvoir être en co-construction avec d’autres associations sur un projet hyper intéressant en combattant les inégalités et promouvant la mixité sur les quartiers de Bordeaux.

Quels sont les objectifs pour votre association à court/moyen terme ?

Notre gros objectif est donc de développer ce projet inter-quartiers évoqué précédemment. 

Notre association prône énormément la mixité sociale, c’est donc une démarche qui nous tient très à cœur.

On ne veut pas juste aider les personnes handicapées mais aussi leur permettre de créer un lien avec d’autres personnes. On veut vraiment montrer que l’handicap n’est pas forcément un frein à la mixité.

Ou est-ce qu’on peut trouver votre association sur le net  ?

Le meilleur moyen de nous contacter est de passer par notre site internet qui a été refait récemment : https://www.lesmainspourledire.net/ !

Un dernier mot ? (libre)

Moi j’aimerais juste souligner qu’il ne faut pas être fermé en général et s’ouvrir à la mixité comme on essaye de le faire avec l’association et que nos différences peuvent constituer une richesse.

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